Timothée FOUQUERAY

Environnement

• Pratiques de gestion des socio-écosystèmes forestiers, littoraux et agricoles, ainsi que leurs évolutions
• Modélisations d'écosystèmes avec des ateliers participatifs

Lors de son doctorat, co-supervisé par une écologue et un économiste, Timothée Fouqueray a analysé les enjeux sociaux et économiques de l’adaptation des forestiers français aux dérèglements climatiques. Il a pour cela créé un jeu sérieux, qu'il a ensuite animé dans plusieurs régions françaises avec des représentants des secteurs publics, privés, industriels et associatifs de la foresterie. Timothée Fouqueray a ensuite eu la chance de renforcer son expérience de recherche transdisciplinaire lors d'un postdoctorat à la Chaire de Recherche du Canada en économie écologique. Son objectif était de décrire la diversité des visions des parties prenantes de la gestion forestière au Québec et en Wallonie. Des ateliers de cartographie des modèles mentaux lui ont permis de saisir l’intrication complexe des valeurs, savoirs et normes sociales propres aux socio-écosystèmes forestiers. En combinant les résultats des modèles écologiques et des ateliers participatifs, Timothée Fouqueray a mis en lumière quels outils réglementaires et économiques sont les plus à mêmes d’accompagner les forestiers à s’adapter aux changements climatiques, tout en tenant compte des particularités des droits et règlements québécois et wallons.

Ce projet bénéficie d'un financement de la Fondation CNRS.

Depuis mai 2023, Timothée Fouqueray est post-doctorant à l'IODE, où il étudie la place que pourraient occuper les échanges fonciers agricoles dans la transition agro-écologique.

Si la vocation première de l'agriculture reste bien la production alimentaire, plusieurs décennies de constats scientifiques ont mis en lumière le rôle important des pratiques culturales dans la gestion de la biodiversité, la qualité de l'eau, etc. Pour assurer la transition agro-écologique, de nombreuses approches techniques sont développées : machinerie compactant moins les sols, irrigation de précision, etc.

Une piste complémentaire est explorée dans le projet post-doctoral de Timothée Fouqueray, co-accueilli par Alexandra Langlais (IODE) et Thomas Houet (géographe au LETG de Rennes). Il s'agit d'évaluer l'intérêt des échanges fonciers – le remembrement agricole – pour la mise en place d'itinéraires en agriculture biologique. Ainsi, une parcelle située loin du siège d'exploitation aura plus tendance à être traitée "au cas où" on ne puisse pas aller vérifier la présence de ravageurs par exemple. De même, le remembrement peut contribuer au maintien de surfaces en prairies, bénéfiques pour l'environnement : une parcelle trop loin des bâtiments d'élevage pour que les bêtes puissent être déplacées sera plutôt cultivée en production fourragère.

Combinant des approches du droit de l'environnement (quels outils pour ces échanges fonciers ?) et de modélisation environnementale, le projet s'appuiera particulièrement sur des ateliers participatifs - où agricultrices et agriculteurs pourront s'emparer de modèles d'usages des sols pour comparer les éventuels bénéfices des échanges fonciers - en lien avec des collectifs agricoles de la Zone Atelier Armorique.

N'hésitez pas à prendre contact avec Timothée Fouqueray par courriel ou en le rencontrant à son bureau à la Faculté (n°420).