Ce colloque international se tiendra du 11 au 14 mai 2022 à l'université Alassane-Ouattara (Bouaké, Côte d'Ivoire).

### Responsables scientifiques * **Séraphin Néné Bi Boti** (Université Allassane Ouatarra de Bouaké - CAHDIIP) * [**Sylvain Soleil**](https://iode.univ-rennes1.fr/interlocuteurs/sylvain-soleil) (Université de Rennes 1 - IODE) * **Soazick Kerneis** (Université de Nanterre - CHAD) ### Présentation Dans l’Europe chrétienne, l’image du sorcier était tributaire de ce qui était considéré comme dangereux sur le plan social et spirituel. Le sorcier devait être puni, car il a choisi de devenir l’instrument du diable. Les procès en sorcellerie, aux XVIe-XVIIe siècles, ont eu lieu pour éradiquer cette pratique qui menaçait l’organisation sociale et le christianisme. Dans l’Afrique traditionnelle, la sorcellerie n’était pas perçue de la même façon. Elle était vue comme un instrument plutôt valorisé et recherché. Le problème résidait dans son utilisation : faire le bien ou nuire aux autres, principalement aux membres de son lignage. De là vient la grande différence entre la sorcellerie à « l’européenne » et celle à « l’africaine ». Les procès en sorcellerie, en Europe, montrent que l’accusation était le fait du parquet. En Afrique, cette accusation est le plus souvent le fait d’un membre de la famille ; la sorcellerie est avant tout une histoire de famille. En effet, il y a cette opinion, bien enracinée que le sorcier n’attaque que les membres de sa famille et ne peut attaquer en dehors de celle-ci qu’avec le soutien des sorciers de la famille de sa victime visée. Le colloque coorganisé par le CADHIIP, l’axe THSJ de l’IODE et le CHAD de l’Université de Nanterre se donne pour ambition d’écouter différents acteurs et différents points de vue à propos de la culture, de la pratique et de la répression de la sorcellerie : ► cerner les implications des juges, accusateurs et accusés en matière de sorcellerie ; ► connaître les ressorts sociaux, juridiques et judiciaires d’une accusation de sorcellerie ; ► analyser et comprendre la décision du juge dans les affaires relatives à la sorcellerie ; ► aborder ces problématiques de manière pluridisciplinaire, transversale et transnationale ; ► assurer la présence au colloque des acteurs concernés : juges et auxiliaires de justice, responsables politiques, société civile, organisations communautaires, chefs traditionnels. ### Programme Consulter le [programme](https://iode.univ-rennes1.fr/sites/iode.univ-rennes1.fr/files/medias/files/Prog_tribunaux_sorcellerie_expertise_culturelle_Bouak%C3%A9_052022.pdf)